Portrait de Miriem Bennani

Meriem Bennani

Artiste marocaine née en 1988 à Rabat, Meriem Bennani vit et travaille à New York. Elle n’hésite pas à aborder la complexité des problèmes sociaux et politiques dans ses films, installations et environnements immersifs qui associent humour et fantaisie. Meriem Bennani fait partie de la prochaine exposition collective du prix Reiffers Art Initiatives en Mai 2023.

 

"2 Lizards"

Meriem Bennani, 2021

Vue de l'exposition "Party on the CAPS", Musée Guggenheim, New York, USA

Meriem Bennani, 2021

Vue de l'exposition "Party on the CAPS", Musée Guggenheim, New York, USA

Meriem Bennani, 2021

Vue de l'exposition "2 Lizards", Whitney Museum of American Art, New York, USA

Meriem Bennani, 2022

"2 Lizards", Whitney Museum of American Art, New York, USA

Meriem Bennani, 2022

Vue de l'exposition "Objets maudits", Bruxelles, Belgique

Meriem Bennani, 2022

"BROOM SLASH 1", Bruxelles, Belgique

Meriem Bennani, 2022

Détail "BROOM SLASH 1", Bruxelles, Belgique

Meriem Bennani, 2022

"BROOM SLASH 1", Bruxelles, Belgique

Meriem Bennani, 2022

Détail "SALAD SHAKE Hairy", Bruxelles, Belgique

Meriem Bennani, 2022

"SALAD SHAKE Hairy", Bruxelles, Belgique

Meriem Bennani, 2022

Biographie

Meriem Bennani s’investit dans la vidéo avec énergie et humour. Ses installations constituées de projections multiples habitent les espaces de façon particulière et gigantesque.
L’artiste n’hésite pas à aborder la complexité des problèmes sociaux et politiques, qu’il s’agisse des migrants, de la place des femmes ou de la gestion désastreuse de la Covid-19 par les équipes de Donald Trump, tout cela mélangé à ce qu’elle trouve sur YouTube. Meriem Bennani s’est associée à la réalisatrice Orian Barki pour produire, de façon spontanée, une série en images d’animation intitulée 2 Lizards (“2 Lézards”).
Stoppée après huit épisodes et plusieurs mois de succès, cette sorte de minisérie met en scène deux lézards qui errent dans le quartier de Brooklyn vidé de ses habitants. À la manière d’un docu-fiction, l'artiste filme leurs singularités et divergences, interrogeant à leurs côtés la mutation des traditions orales et leurs modes de transmission actuels. Ces vidéos, diffusées sur le compte Instagram @meriembennani, incarnent le quotidien de millions de personnes à travers le monde, qui se sont identifiées à ces personnages.

Textes

"Meriem Bennani, vidéaste hyperactive" par Roxana Azimi
— Le Monde, 2020

"La plasticienne marocaine basée à New York est coutumière des installations monumentales. Le confinement l’a poussée dans ses retranchements : elle a réalisé « 2 Lizards », un journal intime sous forme de petites vidéos visibles sur smartphone. À l’instar des musiciens qui, pendant le confinement, ont joué depuis leurs balcons, les deux jeunes femmes ont gratui­tement posté leurs courtes vidéos sur Instagram. En un rien de temps, cette petite pépite est ­devenue virale, engrangeant jusqu’à 175 000 vues. Le Whitney, le MoMA, la Tate de Londres et le fonds régional d’art contemporain Champagne-Ardenne se sont donné le mot pour acheter l’ensemble. Ces vidéos de une à trois minutes ont bousculé toutes les habitudes de Meriem Bennani. D’abord parce qu’elles sont le fruit d’une collaboration alors que la jeune femme a toujours opéré seule, jonglant avec gourmandise avec tous les styles – docu-fiction, dessin animé ou télé-réalité. Elles ont pour décor New York, quand tous ses précédents films avaient été tournés au Maroc, son pays natal. Quoique extrêmement soignées, elles se regardent sur le petit rectangle d’un smartphone, quand ses installations quasi sculpturales se déploient habituellement en très grand sur une multitude d’écrans. Leçon des deux lézards ou expression d’un ras-le-bol qui déjà couvait : Meriem Bennani voudrait aujourd’hui se défaire « du syndrome de faire les choses en grand » et dit « chercher des solutions plus écolo et plus économes ». La surenchère de newsletters et de viewing rooms, les tics et tocs du « monde d’avant » revus et ­corrigés à la sauce numérique lui filent le bourdon".

"Meriem Bennani présente sa première sculpture publique à New York"
— Aujourd'hui le Maroc, 2022

"Sur la 24th Street à New York, l’artiste marocaine Meriem Bennani expose jusqu’à mai 2023 sa première sculpture «Windy», co-commandée par le High Line Art et Audemars Piguet Contemporary. «Windy» est une sculpture tournoyante en forme de tornade réalisée en mousse noire et inspirée de l’expérience de l’artiste et de son vécu à New York. Haute de 2,70 m, elle est constituée d’environ 200 disques en mousse empilés les uns sur les autres. Le projet de Bennani marque également la première fois que High Line Art et Audemars Piguet Contemporary ont coorganisé et commandé une sculpture publique. Ses conservateurs ont travaillé en étroite collaboration avec l’artiste marocain et l’équipe de fabricants experts de High Line Art pour donner vie à cette oeuvre ambitieuse. Née au Maroc et résidant à New York, Meriem Bennani est surtout connue pour ses oeuvres vidéo qui racontent des histoires sur le comportement humain et nos expériences en ligne et hors ligne. Son travail est riche de références à la télé réalité, aux dessins animés, aux films documentaires et au réseaux sociaux, souvent abordées avec humour et une touche d’absurde. Windy présente une nouvelle direction dans la pratique artistique de Meriem Bennani en transposant sa pratique dans le domaine des films d’animation en une sculpture cinétique rappelant le mouvement représenté dans ses oeuvres vidéo".