PORTRAIT DANIEL BUREN - REIFFERS ART CENTER

Daniel Buren, Mentor Reiffers Art Initiatives 2025

Figure emblématique de l’art contemporain en France célébrée à travers le monde entier, Daniel Buren résume sa biographie en une simple phrase : « vit et travaille in situ ». Depuis plusieurs décennies, Daniel Buren intervient en effet dans des lieux précis, réalisant ses œuvres en prenant en compte l’espace, l’architecture, le contexte de l’exposition, son cadre physique autant que ses relations avec l’extérieur.

Pour l’édition 2025 du programme de mentorat Reiffers Art Initiatives, l’artiste français a décidé de soutenir le Canadien de seulement 28 ans, Miles Greenberg. Le fruit de leur collaboration a donné lieu à une exposition qui a ouvert durant Art Basel Paris, le 24 octobre 2025 et qui se tiendra jusqu’au 13 décembre 2025.

Biographie

Daniel Buren est né en 1938 à Boulogne-Billancourt. Il vit et travaille in situ.
Daniel Buren a réalisé des travaux in situ dans les plus grands musées à travers le monde : Palais d’Iena (Paris, 2023), MoMA (New York, 2022), Walker Art Center (Minneapolis, 2018), Art Institute of Chicago (Chicago, 2017), Fondation Louis Vuitton (Paris, 2016), MADRE (Naples, 2015), Grand Palais (Paris, 2013), Musée Picasso (Paris, 2008), Solomon R. Guggenheim Museum (New York, 2005), Palais de Tokyo (Paris, 2004), Centre Pompidou (Paris, 2002).

Textes

MENTORAT 2025

Pour cette exposition du mentorat 2025, Daniel Buren nous offre deux travaux in situ particulièrement représentatifs de sa pratique. “La Façade aux acacias” crée tout d’abord sur l’ensemble de l’immeuble du fonds de dotation une succession de grands triangles isocèles réalisés au moyen de ses fameuses bandes blanches de 8,7cm de diamètre. Il y a exactement soixante ans, en septembre 1965, Daniel Buren faisait la découverte au Marché Saint-Pierre à Paris d’un tissu de store aux rayures alternativement blanches et colorées qui allait changer sa vie – et aussi celle des arts visuels. Ces bandes verticales blanches et colorées deviennent la marque distinctive de l’artiste, toujours d’une largeur de 8,7 centimètres. La façade ainsi habillée et découpée en zigzag, ou en escaliers, se développe de la diagonale tracée depuis la vitrine jusqu’au haut de l’immeuble. Avec “Nouvelles images du ciel”, Daniel Buren intervient cette fois-ci sur la verrière du bâtiment en appliquant sur chaque verre une série de couleurs selon un ordre immuable : l’ordre alphabétique des couleurs disponibles industriellement pour le matériau opaque choisi. L’on passe ainsi successivement du bleu, au jaune, au rose, au rouge, au vert… pour offrir une vue du ciel métamorphosée par le jeu de la lumière et des couleurs.