Portrait de Sophie Varin

Sophie Varin

Sophie Varin est une jeune artiste française dont le travail a été exposé en mai 2022 au Studio des Acacias pour la première exposition collective de Reiffers Art Initiatives, intitulée «DES CORPS LIBRES – Une jeune scène française». D’abord adepte de la vidéo et de la sculpture, elle découvre à la peinture à la fin de ses études à Rotterdam. Dans ses peintures, le corps est à la fois présent et fugace. Choisissant la miniature, l’artiste crée des œuvres plus petites qu’une carte postale.

"Other Domestic Drama"

Sophie Varin, 2021

"Unrecognizable Elements of Fate"

Sophie Varin, 2021

La Vue Haute

Sophie Varin, 2021

Oeuvre 1 "Minor Drama"

Sophie Varin, 2020

La Part interdite

Sophie Varin, 2020

"Looking Forward"

Sophie Varin, 2021

Felix Art Fair, Los Angeles

Sophie Varin, 2023

Vengeance tardive (vue de l'exposition "DES CORPS LIBRES - Une jeune scène française" au Studio des Acacias)

Sophie Varin, 2019

"BLIND et Know-it-all" (vue de l'exposition "DES CORPS LIBRES - Une jeune scène française")

Sophie Varin, 2022

"Mellow Rocks, Late Race" (vue de l'exposition "DES CORPS LIBRES - Une jeune scène française" au Studio des Acacias

Sophie Varin, 2019

Biographie

Sophie Varin aime décrire ses toiles comme la vision immédiate que l’on aperçoit au sortir d’un rêve.
Sa peinture atmosphérique représente des silhouettes qui maculent ce décor onirique, s’entourant de halos lumineux. Dans ses peintures, le corps est à la fois présent et fugace. Choisissant la miniature, l’artiste crée des œuvres plus petites qu’une carte postale et aussi apte qu’un smartphone à tenir dans notre poche.
Ce format miniature lui permet de rompre avec la réalité du corps autoritaire, en le libérant de lui-même. Les petits personnages deviennent des apparitions presque spectrales ou leurs corps se dégénèrent et se désincarnent. L'artiste est représentée par la Galerie Sultana, Paris.

Textes

“Les rêveries miniatures de la peintre Sophie Varin” par Matthieu Jacquet
— Numéro art, 2021

“D’abord adepte de la vidéo et de la sculpture, Sophie Varin se découvre peintre à la fin de ses études à Rotterdam, en imaginant pour son diplôme un court roman policier qui l’incite à développer une pratique plus narrative. Il serait pourtant malvenu de lire les toiles de l’artiste française comme les séquences d’un story-board muet échafaudant un scénario linéaire. Chaque saynète d’une même série n’a en réalité ni début ni fin, et est seulement reliée à ses semblables par l’état d’esprit de son auteure lors de sa réalisation. Impatiente, la jeune femme les produit avec immédiateté et frénésie, en une seule couche d’huile qu’elle dilue sur une toile non enchâssée. La peinture, humide et poreuse, appliquée volontairement à l’aide de gros pinceaux, fuit alors naturellement la netteté du trait et auréole ses sujets d’une lumière diffuse. Humble dans sa pratique, la jeune femme n’en est pas moins gourmande et investit l’intégralité de ses supports réduits, laissant la couleur courir des bords jusqu’au dos de ses châssis miniatures.”

“Les miniatures à l'huile de Sophie Varin sont des aperçus d’un monde plein d’intrigues et d’ambivalences” par Daniel Milroy Maher
— It’s Nince That, 2021

“Pour l’artiste française Sophie Varin, sa première incursion dans la peinture est venue tardivement. Après des études à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, puis au Hunter College de New York, puis enfin au Piet Zwart Institute de Rotterdam – tous centrés principalement sur la sculpture –, elle tombe sur ce médium inexploité. Elle ne se souvient pas exactement comment, mais après avoir écrit pour sa thèse une ‘histoire policière qui traitait de fiction, d’intrigue et de suspense’, elle a ressenti l’impulsion de prendre un pinceau.

Le roman a non seulement fourni une inspiration possible pour son voyage dans la peinture, mais le sujet de son histoire policière s’est manifestement reporté dans l’œuvre elle-même. L’année dernière, dans une exposition organisée par l’artist-run-boutique Feeelings à la galerie Cunst-link à Bruxelles (désormais fermée), Sophie Varin a exposé une collection de peintures à l’huile miniatures, aux côtés de deux sculptures et de grands tissus peints. Les peintures à l’huile apparaissent presque comme des manifestations visuelles des thèmes de l’histoire – l’intrigue et le suspense remplissent les scènes représentées sur les minuscules toiles. Les décors d’un autre monde sont habités par des personnages inhabituels engagés dans un mélange d’activités banales et mystérieuses, allant de l’organisation de tables à la baignade dans des piscines, en passant par le rassemblement autour d’une source de lumière non identifiée. Parfois, on peut aussi les voir s’engager les uns avec les autres – parler, se battre ou simplement se regarder – tandis qu’ailleurs ils sont assis dans une solitude apparente, et nous avons l’impression d’empiéter sur un moment privé.”

“Sophie Varin lit Thomas Pynchon” par Piero Bisello
— Conceptual Fine Arts, 2019

“Dans l’Europe médiévale, les miniatures étaient de petites illustrations décorant des livres et des codex à caractère religieux, illustrant parfois la vie quotidienne des gens ordinaires. Ces petits espaces marginaux et peints peuvent maintenant être vus comme un aperçu des attitudes du scribe, des indices de ce qu’ils penseraient dans leur entreprise de copie des écritures canoniques. S’il y avait une perspective individuelle dans la tête du scribe, une interprétation artistique contemporaine, les miniatures l’éclaireraient comme une fenêtre ouverte éclaire une chambre noire. Les peintures à petite échelle de Sophie Varin – ses miniatures – sont des aperçus similaires, éclairant également quelque chose qui ne devrait pas nécessairement être éclairé.”