Portrait of Ymane Chabi-Gara

Ymane Chabi-Gara

Ymane Chabi-Gara est une jeune artiste française originaire du Bénin, dont le travail a été exposé en mai 2022 au Studio des Acacias pour la première exposition collective de Reiffers Art Initiatives, intitulée « DES CORPS LIBRES – Une jeune scène française ». Elle est diplômée des Beaux-Arts de Paris et lauréate de la deuxième édition du prix Sisley – Beaux-Arts de Paris pour la jeune création. La démarche artistique d’Ymane Chabi-Gara se concentre sur la représentation du corps, notamment dans ses tableaux représentant des hikikomoris, du nom de jeunes japonais souffrant de phobie sociale. Il s’agit de l’un de ses thèmes favoris.

"Hikikomori 3"

Ymane Chabi-Gara, 2020

"Hikikomori 1"

Ymane Chabi-Gara, 2020

Vue de l'exposition - DES CORPS LIBRES - Une jeune scène française "Hikikomo", Acacias Art Center, Paris

Ymane Chabi-Gara, 2022

"Hikikomori 2"

Ymane Chabi-Gara, 2020

"Hikikomori 6"

Ymane Chabi-Gara, 2020

"Hikikomori 4"

Ymane Chabi-Gara, 2020

"Hikikomori 5"

Ymane Chabi-Gara, 2020

Biographie

Ymane Chabi-Gara est diplômée des Beaux-Arts de Paris peu avant le premier enfermement.
Une actualité qui fait écho à son travail, lui-même basé sur un phénomène social né au Japon et qui traverse en fait toute notre société actuelle : une sorte de phobie sociale appelée " hikikikomori ", reflétant le malaise d'un jeune vivant reclus, la plupart du temps dans sa chambre pendant des mois.
Le corps, toujours au centre de ses sujets, devient le point de convergence dans lequel l'expérience totale trouve son sens. Le corps des autres mais aussi, plus récemment, le sien. Ses mises en scène présentent ainsi la singularité de l'intimité et de la solitude comme des sentiments à la fois archaïques et universels. L'artiste est représentée par la Galerie kamel mennour, Paris.

Vidéos

Textes

"Ymane Chabi-Gara en résidence aux Ateliers"
— Ouest France, 2021

"Ymane Chabi-Gara vient tout juste de décrocher son diplôme des Beaux-arts de Paris. C’était en 2020, peu de temps avant le confinement. Une actualité qui va entrer en résonance avec un travail lancé quelques mois plus tôt, basé sur un phénomène social apparu au Japon, mais qui en soit traverse toute la société actuelle. Une forme de phobie sociale, que l’on appelle hikikomori et qui traduit le mal-être d’une jeunesse vivant cloîtrée, le plus souvent dans sa chambre pendant plusieurs mois.
Puisant dans l’abondance que procure le flux internet, en résidence depuis quelques semaines à la maison SNCF, l’artiste reproduit tout d’abord les images trouvées sur des contreplaqués carrés de 120 cm, avec tout le luxe des détails que procurent ces microcosmes dans lequel ces jeunes se trouvent. À un détail près toutefois, car c’est elle qu’elle transpose dans ces scènes.
Tout en évacuant le voyeurisme, c’est une manière de s’impliquer tout en restant à distance, et qui, par un travail esthétique sur les couleurs et les formes, va mettre en exergue une intériorité physique et morale.
Sans forcément chercher à comprendre, à expliquer, l’œuvre souligne avec délicatesse une caractéristique sociale qui semble faire tache d’huile depuis la crise sanitaire."

"Ymane Chabi-Gara, lauréate de la 2e édition du Prix Sisley – Beaux-Arts de Paris pour la jeune création"
— Beaux-Arts de Paris, 2020

"Ses peintures, tout en étant déterminées par un sujet lié à un récit, se livrent au travers de formes et de matières qui sont une part essentielle de sa démarche. Dans sa pratique, chaque ligne, chaque couleur est pensée avec une extrême attention. Parfois elle hésite, cette attention lui permettant toujours de trouver la bonne résolution de la difficulté rencontrée. Ses compositions ne sont pas seulement des images, mais des motifs incrustés au sein de la surface picturale. L’ensemble consacré aux hikikomori et à ces autoportraits fictionnels est une étape dans son travail, une étape très importante du fait de l’intensité de cette série, mais d’autres choses vont suivre.
Je pense que Ymane Chabi-Gara est au début d’une œuvre audacieuse et sensible, très engagée, qui devra compter dans le paysage artistique des prochaines années."